Péruwelz

Caractéristiques

  • Etymologiquement : passage à gué pierreux
  •   Habitant : Péruwelzien (surnom : les Casseux d’quinquets).
  • Superficie : 1.257 ha.
  • Nombre d’habitants (1er janvier 2009) : 8.068

Bref historique

Cité transfrontalière, Péruwelz doit sa création à un passage à gué situé sur la Verne de Basècles, le long de l'antique axe, Gand-Valenciennes.

 

Sa plus ancienne mention remonte à 1095. Un noyau d’habitations s’y développe, un château est construit. La seigneurie de Péruwelz est l’une des 44 baronnies du Hainaut.

 

Vers 1650, dans le textile, de nombreux petits négociants, jusque là installés dans les villages limitrophes (Wiers, Audemetz, Bury, Roucourt…) s’implantent à Péruwelz et en quelques décennies, la bourgade se métamorphose.

 

À la fin de l’Ancien Régime, le bourg compte une population de quelque 5000 habitants et une vingtaine de fabriques de bas. Début XIXe siècle, une forme de bourgeoisie liée, dans un premier temps, à la fabrication et au négoce, émerge. Elle marque son ascension sociale à travers leurs habitations dont certaines sont toujours visibles sur la Grand-Place.

 

De 1794 à 1814, Péruwelz est même dirigé par un pouvoir politique proche des idées révolutionnaires. Malgré les troubles, l’économie se porte bien et le bourg devient l’une des communes les plus importantes du Hainaut et de Belgique. Ce qui lui permet d’obtenir en 1816 le titre de "Ville".

 

Durant le XIXe siècle, la population s’accroît et l’urbanisation gagne du terrain. Bientôt, la cité est desservie par le canal de Pommeroeuil à Antoing (inauguré en 1829) et ensuite par le chemin de fer (1869). L'industrie lainière est toujours présente; on note une augmentation des manufactures liées au cuir (tanneries, mégisseries, fabriques de chaussures et cordonneries); mais aussi des sucreries, une fonderie, une boulonnerie, des scieries, des imprimeries... Vers 1900, d’autres secteurs comme les objets en celluloïd ou les produits chimiques, sont manufacturés.

 

L’après Seconde Guerre mondiale est fatale aux industries péruwelziennes. Le manque d’investissement dans l’outil existant et surtout dans l'innovation entraîne la fermeture progressive de nombreuses entreprises.

 

Depuis quelque vingt ans, la plupart des activités de production sont regroupées dans le zoning industriel de la Hurtrie (45 ha). Ce dernier étant saturé, deux autres parcs seront bientôt opérationnels aux abords de l’axe autoroutier. La reconversion économique semble être en cours. Avec la fusion des communes (1976), Péruwelz est devenu le chef administratif de l’entité.