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Point d’arrêt 5 : « croix en béton »

 

Observations : une croix en béton

 

Peu courante dans notre paysage, cette croix fait partie d’un « chemin de Croix » de quatorze stations. Lors de la seconde guerre mondiale, les paroissiens font le vœu de l'ériger si tous les déportés rentraient au village. En 1945, le dimanche des Rameaux est organisé une procession qui rassemble près de 400 personnes.

 

L’année suivante, les premiers cagoulards apparaissent. Une pratique inspirée par le curé de l’époque, l’abbé Geniest, d’originaire flamande et sensible à la procession des pénitents de Furnes. D’ailleurs, l’habit est ressemblant. Le chemin de croix de Callenelle se transforme en une procession de pénitence (elle attirait parfois jusqu’à un millier de personnes). En 1947, le chemin est érigé par ces croix en béton. La procession est abandonnée au milieu des années 1960.

 

Quoi de plus normal de le concevoir dans une des industries du village.

  

 

Cette croix révèle une activité actuellement disparue : une usine de béton armé créée en 1902. Il s’agit de l’usine de béton Waroux-Simon qui fabrique de nombreux produits : citernes, plaques, poteau, tuyaux… Elle possède même un brevet pour la fabrication des fosses septiques. Le ciment vient d’Antoing-Tournai, le sable de Maubray et de Braine-l’Alleud, le fer de Briffoeil et Péruwelz. Très consommatrice d’eau, le site possède son propre puits de 58 mètres. Le canal et le chemin de fer sont important pour le transport des matériaux.

 

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