Evènements paticuliers

La trahison du général Dumouriez.

Localisation : hameau de Vergne (Wiers).

Date : 1793.

Fait historique lié à la Révolution française.

 

En 1792, les Girondins qui dominent la Convention, appliquent la politique des frontières naturelles. L'idée est d’avoir pour frontière de la République française, le Rhin. Pour les territoires dits « Belgique », la situation évolue autrement.

 

Conseillé par les patriotes vonckistes, le général Dumouriez, commandant en chef en Belgique, songe d'abord à créer, sur ce territoire, une république indépendante. De janvier à mars 1793, de nouvelles assemblées communales et provinciales sont élues. Le majorité d'entre elles sont favorables à l'autonomie et Dumouriez espère être à la tête de ce nouvel Etat. Devant les réticences belges, la Convention y envoie Danton avec d'autres commissaires et décrète l'annexion des différentes parties. Cependant, dès le 18 mars 1793, l'armée de Dumouriez est battue à Nerwinden et doit évacuer la Belgique.

 

Dumouriez rejette la défaite au régime et veut marcher sur Paris. Une partie de ces troupes s'y opposant, il s'enfuit et rejoint le camp des Autrichiens. Cette trahison désorganise la Défense nationale et crée une "peur" à l'intérieur de la France. Un tribunal révolutionnaire est rétabli à Paris et, en province, sous diverses formes. Le 9 avril 1793, les troupes autrichiennes franchissent la frontière française avec pour objectif de prendre les villes de Condé, Valenciennes et le Quesnoy, puis de se rabattre sur Lille et Dunkerque. Le commandant des armées, le prince de Wurtemberg, fixe son quartier général au château de l'Hermitage. Ils occupèrent toute la région et imposèrent un blocus qui obligea la capitulation de Condé, en juillet de la même année.

 

En avril 1793, la Convention envoie plusieurs représentants pour emmener Dumouriez à Paris. Comme ils refusent de se soumettre aux ordres, il les fait arrêter et conduire à Tournai pour les remettre aux Autrichiens. Souhaitant établir diverses mesures avec le commandant autrichien installé à Mons, il part pour Condé le 4 avril. Cependant, en cours de route, il apprend que plusieurs bataillons de volontaires français marchent sur Condé. Ces derniers font demi-tour afin de prendre Dumouriez considéré comme un conspirateur. Il s'enfuit avec son escorte jusqu'à la Boucaulde. Ils traversent l'Escaut par bac. Le passage effectué, Gaspard Mixe coule son embarcation et, son épouse, Bernardine Delcourt, emmène les fugitifs dans une ferme à Vergne, celle de Jacques Heule. Ils traversent les Biez et, au Parquelot, des manouvriers les conduisent au château du Biez. Dumouriez est accompagné du duc de Chartres (le futur Louis-Philippe Ier), le duc de Montpensier et les deux sœurs de Fernig. Ils sont escortés jusqu'à Bury où campent des troupes autrichiennes.


Le premier crime à la nicotine.

Localisation : hameau de Bitremont (Bury).

Date : 1851.

 

Bitremont est mondialement connu pour avoir été le théâtre du premier crime à la nicotine. Le procès n'est pas moins spectaculaire puisqu'il passionne même Balzac qui dédie le Colonel Chabert à la mère d'Hyppolyte Visart, Ida de Bocarmé.

 

Hippolyte Visart, comte de Bury et de Bocarmé, épouse, en 1843, Lydia Fougnies qui a un frère, Gustave. Le comte mène la grande vie et passe pour être désargenté. Malheureusement, son beau-père a légué l'essentiel de ses biens à Gustave Fougnies, et non à son épouse. Comme ce dernier est handicapé, on peut penser que l'héritage reviendra dans son entièreté à Lydia Fougnies. Cependant, Gustave Fougnies s'éprend d'Antoinette de Dudzeele, châtelaine à Grandmetz. Lorsqu'ils parlent de mariage, les lettres anonymes lui sont adressées et un plan diabolique est fourmenté pour le supprimer.

 

De ses nombreux séjours dans les pays équatoriaux, Hippolyte Visart en revint mentalement assez perturbé mais suffisamment avisé pour mettre au point son projet machiavélique. Élève du professeur de chimie Loppens de l'université de Gand, il parvient à distiller deux fioles de nicotine pure qu'il fait boire à son beau-frère. Après plusieurs semaines de recherche, les enquêteurs découvrent, dans le château, un laboratoire secret caché dans un faux plafond. C'est le chimiste et docteur en médecine, J.-S. Stas qui décela la présence de nicotine dans le corps de Gustave Fougnies. Reconnu coupable du meurtre, tout en l'ayant toujours nié, le comte est guillotiné sur la place de Mons, le 19 juillet 1851. Son épouse, Lydia Fougnies, est acquittée.