Ligne de chemin de fer (Mons-Tournai)

Dans la 1ère moitié du XXe siècle, la gare de Péruwelz dispose de 7 voies. Actuellement, il n’en subsiste plus que deux.

Le projet de doter Péruwelz d’un accès au chemin de fer remonte aux années 1846. Emanuel Hoyois demande la concession d’une ligne reliant Leuze à Thulin. Les stations seraient : Leuze, Basècles-Bury, Péruwelz, Blaton-Bernissart et Thulin.

 

  • 1852 (2 avril) : afin d’obtenir l’appui de la Ville de Péruwelz, Emmanuel Hoyois accepte de fusionner son projet avec celui Egide Deflinne via une convention signée à Bruxelles.
  • 1853 (20 janvier) : la Ville de Péruwelz, via son bourgmestre Deflinne, appuie auprès de la Chambre des Représentants un projet concurrent : une ligne Saint-Ghislain-Tournai. Cette demande est relayée par le Conseil Communal. Financièrement, ce nouveau projet est soutenu par la banque Maertens et Trumper (Bruxelles) et par Dessigny (Mons).
  • 1853 (10 février) : Egide Deflinne se retire de l’association d’Emmanuel Hoyois entraînant la dissolution de la société et la fin du projet de concession (Leuze-Thulin).
  • 1863 : la Société Hainaut-Flandres obtient la concession d’une ligne Basècles à la frontière française via Péruwelz. Le projet doit être concrétisé avant le 1er janvier 1865.
  • 1867 (3 mars) : malgré des problèmes financiers qui ont retardé la concrétisation de la ligne, le premier convoi arrive à Péruwelz. La gare se situe à la Buissière. Il s’agit d’un baraquement avec une voie en « cul-de-sac ».
  • 1869 (5 juin) : le premier train parcourt le nouveau tronçon allant de Péruwelz à Antoing.
  • 1870 (15 février) : la ligne Péruwelz à Tournai est opérationnelle.
  • 1870 (14 avril) : une convention est établie entre la France et la Belgique pour voir concrétiser la ligne Péruwelz à Anzin. Le déplacement de la gare vers le nord de Péruwelz modifie les plans.
  • 1874 (juillet) : mise en circulation pour des trains marchandises de la ligne 92 en direction d’Anzin.
  • Début 1960 : électrification et mise en vitesse de référence de 140 km/h de la ligne 78 Tournai à Saint-Ghislain.
  • 1979-1981 : électrification de la ligne 78 qui se concrétise via une reconstruction de la voie.

 

Construite en 1899, la gare est le symbole d’un nouveau quartier et surtout l’économie florissante de la ville. Avec une longueur de 64 mètres, elle domine les bâtiments avoisinants. L'édifice accueillait la douane et le bureau des télégraphes et téléphones. Ils ont d'ailleurs conservé leurs indications en façade. Tous les éléments de la modernité et du pouvoir y sont représentés avec en point d’orgue une conception très prisée en cette fin de siècle, une tour-horloge.

 

Sa conception reflète le style dit éclectique, ici essentiellement marqué par le courant néo-renaissance flamande. On fait donc appel à une série d’éléments directement puisés dans les styles anciens. Dans ce cas, le style néo-renaissance flamande se perçoit dans l’alternance des briques et des pierres ou l’utilisation de frontons métamorphosés en pignons et épaulés par des volutes en pierre. On note la présence de matériaux typiquement contemporain comme le fer forgé, les céramiques... À l'intérieur, on joue à nouveau avec les surfaces de plâtres peints, les menuiseries et les bandeaux en céramique.

 

 

Edifice visible à la rue des Français à 7600 Péruwelz.