La frontière s’affirme au cours du 17e
siècle puis elle est sacralisée au 19e siècle par le protectionnisme et le nationalisme.
La frontière a un rôle majeur dans l’économie de notre région surtout à la suite du
Traité d’Utrecht (1713), où la châtellenie de Lille possède des terres enclavées dans le Tournaisis. Certains produits sont plus taxés que d'autres. Les prix des bières, du genièvre ou du tabac
sont plus bas que dans les Etats de Lille. La fraude est devenu un métier.
Les Etats tentent de lutter contre ces « trafics » en établissant des postes de douanes. Au XIXe siècle, Belges seront en kaki et les Français en bleu. Ces derniers marquent la vie quotidienne
des bourgs.
Au XXe siècle, les Français viennent en Belgique pour le tabac, les cigarettes, les cigares (moins
coûteux depuis la mise en place du Benelux via les cigares hollandais), le chocolat… Les Belges vont en France pour le parfum, les vins, l’alcool, les livres, les vêtements (surtout entre les
deux guerres).